
Jeannot, danseur du Pays Fisel
Dès qu’il enfile son costume traditionnel, la fierté illumine son visage. Le dos droit et le geste précis, Jeannot Le Coz incarne la danse bretonne dans toute sa splendeur. En cadence, il fait claquer ses talons derrière ses cuisses dans un mouvement à la fois puissant et élégant, digne de la spectaculaire danse Fisel, dont il est l’un des plus grands ambassadeurs.
Un héritage familial et culturel
Jeannot danse depuis toujours. La danse Fisel, issue du pays de Rostrenen, se distingue par sa dynamique unique : jamais les deux pieds ne touchent le sol en même temps. Parfois, dans un saut virtuose, les deux sont même suspendus dans les airs.
Autrefois dansée en petit comité, cette gavotte de Haute Cornouaille prend son essor avec les fest-noz (ou festoù-noz plus correctement !) et la création d’un concours lancé en 1971 par Jeannot et quelques amis du cercle celtique de Rostrenen.
Cet événement a donné naissance au célèbre Festival Fisel, qui réunit aujourd’hui plusieurs milliers de passionnés de danse, de musique et de culture bretonne.
J’ai commencé en observant mes parents, mes grands-parents... Toute ma famille dansait, alors je me suis lancé dans la ronde pour apprendre. Rien ne vaut un apprentissage enraciné dans les traditions du terroir.

Une vie dédiée à la danse bretonne
Considéré comme l’un des meilleurs danseurs de Fisel de sa génération, sinon le meilleur, Jeannot Le Coz a remporté le concours pendant dix années consécutives. Il a également intégré la confédération Kendalc’h en tant que référent et a siégé à sa commission danse pendant 20 ans.
En 2020, sa contribution exceptionnelle à la culture bretonne lui a valu d’être décoré de l’insigne de Chevalier des Arts et des Lettres.
En véritable ambassadeur, Jeannot a porté la danse Fisel aux quatre coins du monde : de Rennes à Édimbourg, de Tokyo à la Californie. Chaque année, il partage son savoir-faire à la Mission Bretonne à Paris, où il initie les amateurs à cette danse exigeante et rythmée.
J’ai toujours eu besoin de danser. La danse m’a apporté une joie immense, dans tous les moments de ma vie. Aujourd’hui, je danse encore et toujours, mais surtout je la transmets. La danse Fisel est très physique, tout en style et en rythme. Elle est particulière et attire donc bon nombre de danseurs.

La danse bretonne, un art vivant
Depuis plus de 50 ans, Jeannot enseigne la danse au sein des cercles celtiques, au travers de cours de danse, au festival Fisel… mettant un point d’honneur à perpétuer les traditions bretonnes. Aujourd’hui, c’est avec son petit-fils Théo qu’il sillonne les cours de danse. « Nous sommes une famille de danseurs. Mes enfants et petits-enfants participent aux concours et s’investissent dans la culture bretonne. Être un passeur de culture, c’est ma plus grande fierté. »
Des festoù-noz aux festivals emblématiques comme le Festival Interceltique de Lorient ou celui de la Saint-Loup à Guingamp, la danse bretonne rayonne toujours. Qu’il s’agisse de l’an dro, du plinn, du rond de Saint-Vincent, ou du kost ar c’hoat, chaque danse est un mélange unique de rythme et d’émotion, accompagné par le son du biniou ou de la bombard. Pour tous ceux qui souhaitent s’initier, des cours de danse bretonne sont proposés partout en centre Bretagne.
Avec Jeannot Le Coz comme modèle, la danse bretonne continue de vivre, vibrante et intemporelle.
N’attendez plus, entrez dans la danse !

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